Vous êtes prévoyant et souhaitez céder un capital obsèques à votre famille après votre décès. Vous estimez qu’il vous incombe de financer vos propres funérailles. Que la prise en charge de vos vieux jours ne doit en aucun cas être supportée par vos proches. Des produits d’assurance dédiés existent pour répondre à ces préoccupations. Accessibles, ils déchargeront votre famille des tracas financiers de la prévoyance, voire des multiples démarches administratives associées…
En dix ans, le prix des obsèques a bondi de 35 %. Leur coût moyen est désormais de
3 098 euros, selon une étude réalisée en octobre dernier par l’association UFC-Que Choisir.
Mais, les disparités sont sensibles, avec une fourchette de prix oscillant entre 1 300
et 6 101 euros. Face à cette inflation, nombre de Français ont choisi de ne pas laisser leurs proches endosser le poids financier de leurs obsèques. À la mi-2011, près de 2,9 millions de contrats obsèques avaient été souscrits, selon les dernières statistiques de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) et le Groupement des entreprises mutuelles d’assurances (GEMA), soit une hausse de 9 % sur un an.
Deux grandes catégories de contrats obsèques
Face à la diversité de l’offre et la disparité des prix, se jeter sur le premier contrat venu n’est certainement pas la meilleure démarche. Il est essentiel de faire jouer la concurrence. Mais pour quel type de contrat ? Car, il existe deux grandes catégories de contrats obsèques : les contrats en capital et les contrats en prestations.
Les contrats en capital permettent au proche d’un défunt de toucher une somme d’argent pour couvrir l’organisation des frais funéraires. Ils peuvent être souscrits auprès d’un organisme tel qu’une banque, une assurance ou une mutuelle : le souscripteur signe avec l’organisme financier un contrat du type assurance-vie et choisit le montant du capital qu’il souhaite laisser à son bénéficiaire, qu’il désigne dans son contrat. Les contrats en prestations visent en plus à assurer un ensemble de prestations selon la volonté du défunt.
De fait, à la différence du contrat d’assurance obsèques en capital qui prévoit uniquement le financement des frais d’obsèques, cette formule permet de financer mais aussi d’organiser à l’avance vos funérailles. Le contrat en prestations combine ainsi un contrat de type assurance-vie ainsi qu’un contrat de prestations.
Après, tout dépend si vous souhaitez que votre contrat obsèques aide simplement vos proches financièrement à gérer vos funérailles ou bien, si vous souhaitez en plus organiser le déroulement de vos propres obsèques, avec des choix allant du capiton au caveau… 75 % des Français privilégient les contrats en capital et 25 % les contrats en prestations, selon la FFSA et le GEMA.
Les détails à surveiller
Avant de finaliser votre choix, il faudra toutefois bien étudier les devis qui vous sont présentés et les prestations associées. Votre choix n’est peut-être pas celui de la majorité des Français. Dans tous les cas, il conviendra de surveiller le niveau de rémunération de votre assurance obsèques, sachant que les prix des pompes funèbres progressent en moyenne de plus de 5 % par an. Il faudra donc veiller à ce que le capital de départ ou les primes périodiques versées sur votre contrat soient suffisamment conséquentes pour couvrir les frais d’obsèques et que votre entourage ne soit pas obligé de mettre la main à la poche.
À ce titre, vous aurez souvent le choix pour payer votre assurance obsèques entre le versement d’une prime unique, des versements temporaires, par exemple sur 10 ans, ou une rente viagère. Il vaut mieux éviter cette dernière option, surtout si vous vivez longtemps, car le coût final pourrait se révéler élevé.
Plus particulièrement, concernant les contrats en capital, il est nécessaire d’avoir une grande confiance dans le bénéficiaire du contrat car il n’a aucune obligation d’utiliser le capital pour vos obsèques. Cette obligation est uniquement morale. Rien ne l’empêche en effet d’utiliser cet argent pour ses propres projets. Par contre, ces contrats n’imposent pas de questionnaire médical et peuvent être souscrits dans bien des cas jusqu’à un âge avancé, parfois au-delà de 75 ans.
Concernant les contrats en prestations, il faut être certain de la qualité des services offerts. Le prix étant plus élevé, le montant du capital accumulé et sa revalorisation annuelle, prennent une dimension supplémentaire. Il faut ainsi être très vigilant sur la réalisation des prestations promises. Par ailleurs dans le volet concernant le détail des prestations, ne vous contentez pas d’un nom de cercueil, mais demandez-en les caractéristiques. Relevez le caractère optionnel de certaines prestations. En outre certaines banques proposent des contrats en « prestations standardisées ». Ils peuvent être précis, avec un choix limité et parfois de qualité inférieure aux attentes.
Sachez tout de même que la loi de 2004 permet au souscripteur d’un contrat obsèques de modifier les détails de son contrat, comme le type de prestations funéraires. Il est également possible de changer de prestataire funéraire à tout moment. L’assureur ne peut donc imposer de passer par les prestataires avec lesquels il travaille.
Il est aussi possible de financer ses obsèques sans passer par l’intermédiaire d’un contrat spécifique. Il suffit soit de laisser le montant adéquate sur votre compte bancaire ou de faire soi-même fructifier un capital par le biais de produits d’épargne. Mais là encore, il faut avoir confiance dans la personne qui sera chargée des funérailles.
Le poids de la dépendance et des accidents de la vie
Préparer ses obsèques est un bon moyen de soulager ses proches face à des moments difficiles. Mais, il existe d’autres circonstances méritant la même attention, comme la dépendance ou les accidents de la vie courante. Leur poids financier et leur gestion au quotidien peuvent rapidement devenir insurmontables.
Les Français sont en effet insuffisamment couverts et insuffisamment conscients de leurs carences en matière de prévoyance. Pour les trois quarts d’entre eux, il existe un réel déficit de couverture, quel que soit leur régime de protection… Les besoins en matière de prévoyance sont disparates. Pour un salarié par exemple, des différences apparaissent selon la taille de l’entreprise dans laquelle il travaille et la « générosité » du contrat collectif qui lui est proposé. Dans le cas des petites sociétés, les couvertures sont souvent faibles. Les besoins de leurs salariés sont donc plus importants. Pour les travailleurs non-salariés, les régimes obligatoires indemnisent très peu, et il est indispensable de souscrire une assurance complémentaire. Un autre exemple de carence concerne les accidents survenus dans la vie courante. L’un des avantages des solutions de prévoyance est de proposer des garanties significatives à un coût réduit. Lorsque l’on sait que les accidents de vie font 4 fois plus de victimes que les accidents de la route, il est essentiel de se prémunir au plus vite face à ces risques.
Les assureurs disposent de très larges gammes de produits en terme de prévoyance, permettant à la fois de couvrir le risque d’incapacité-invalidité, le décès, le risque dépendance ou encore les accidents de la vie courante. Avant de se lancer dans la souscription de multiples garanties, il est important de réaliser un bilan avec un conseiller, pour faire un état des lieux de son niveau de couverture, mais aussi pour faire le bon choix, en évitant notamment les doublons… Les salariés de grandes entreprises disposent en effet de contrats collectifs relativement complets. Mais là encore, il faut y regarder à deux fois, car les disparités sont importantes. Dans tous les cas, il faut surveiller les montants perçus en cas d’accident, les indemnités journalières… Le couple prime / couverture doit ainsi être connu préalablement à toute souscription, tout comme les franchises ou les clauses d’exclusion (sport à risques par exemple).
Pour les travailleurs non salariés, il est vital de se bâtir une couverture. En termes de santé, le régime obligatoire se révèle souvent insuffisant. Une complémentaire santé est dès lors incontournable. Concernant la garantie incapacité-invalidité, ou décès, tout dépend de leur profession et de leur besoin. S’agit-il d’une première installation ou d’un professionnel établi de longue date ? Dans tous les cas, ils peuvent avoir intérêt à opter en faveur d’un dispositif de prévoyance Madelin qui leur permettra de déduire de leur revenu imposable les cotisations des contrats d’assurance…
Ainsi, au-delà des seules assurances obsèques, il convient de s’intéresser aux assurances prévoyance et aux garanties accidents de la vie (GAV). Si ces produits sont investis à fonds perdus, ils peuvent à terme se révéler un excellent calcul en cas d’imprévus ou tout simplement pour les vieux jours. Pour vous comme vos proches !